Un perpétuel recommencement

Nous avons eu un grand plaisir à assister à la session d'hier. Il a y eu encore et nous espérons que ce ne sera pas toujours cette question d'heure haïtienne qui fait que le cours n'a pas commencé avant 14h45. Par contre une fois le coup d'envoi donné nous voilà parti pour un passionnant retour dans le temps sous l'égide du rigoureux Antoine Dorsaint qui démontre tout de suite une compétence redoutable à titre de pédagogue.

Au cours de notre périple nous sommes allés aussi loin qu'en 1503 en nous posant une question percutante à savoir : Que faisons-nous en Amérique ? c'était dans le but d'expliquer la première émigration d'Afrique initiée par un certain Las Casas. Puis on apprend que l'occupation américaine en 1915 amène son lot de machine et que celles-ci causent du chômage et forcent des compatriotes à s'en aller vers des cieux moins austères.

Nous atteignons notre destination lorsque nous nous entretenons des expos de 1967 et de la révolution tranquille ou le Québec connait un besoin criant pour des enseignants, tellement que le seul pré-requis est d'avoir fait l'équivalent d'une premiére année de Cegep chez nous. Notre conférencier nous suggère de ne pas manquer de clamer haut et fort notre énorme contribution à l'épanouissement de la société québécoise de part le travail extraordinaire accompli par ces professionnels.

Égal à moi-même je trouve indispensable de souligner que si nous ne l'avions pas fait d'autres l'auraient faits, je suis repris du tact au tact me faisant dire que nous l'avons bel et bien fait, ce qui constitue une réponse tout à fait satisfaisante.

Nous effleurons au passage les catégories d'immigrants de la décennie qui suit et nous arrêtons pour discuter d'un problème crucial : l'incapacité des parents Haïtiens à orienter leurs enfants dans ce nouveau système d'éducation. Le BCCHM, la Maison d'Haïti et le Crisocq ont fait leur apparition dans ce contexte. L'un des participants se demandent si cela n'explique pas les lacunes de notre bilan dans cette société et personne ne viendra le contredire, en fait on comprendra que le gouvernement québécois aura contribuer par ses réponses inadéquate à cette crise.

Plus égal à moi-même que jamais je demande à savoir si personne n'a vu là une opportunité d'avoir des écoles haïtiennes ? Le silence qui s'installe me porte à croire que je viens d'embarquer le groupe sur des sables mouvants bien involontairement de ma part ... peut-être pas. Les réponses qui fusent sont comme des armes de destruction massive destinées à miner la confiance en elle-même d'une collectivité. En fait la réponse à ma question c'est qu'effectivement cette possibilité a été envisagée mais l'association des enseignants haïtiens a tué le projet dans l'oeuf parce qu'elle trouvait que n'était pas une voie viable d'intégration ... Ouf ... On me fait remarquer aussi au passage la multitude d'Haïtiens ayant occupé des fonctions importantes au sein de ce système d'éducation. Je renchéris sur le fait que toutes ces compétence aurait bien servi pour mettre sur pied une telle institution. On m'explique avec beaucoup de patience que s'imposer n'est pas la seule façon de se faire une place.

Pour moi l'histoire retiendra que nous avons manqué d'audace et fait notre le leitmotiv de cette nouvelle contrée : Nés pour un petit pain ! Malgré une certaine amertume sur un point bien spécifique j'ai trouvé le cours proposé par l'AREJ très enrichissant et j'y retournerai certainement à toutes les deux semaines jusqu'au 19 juin 2010.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire