Ce film dit que Fayolle a au moins deux amours dans sa vie à Montréal : les Haitiens qui y vivent ainsi que ceux qui les cotoient de près. Les lieux les plus pittoresques deviennent partie intégrantes du film tel que l'agora du Mont-Royal et les rues briquetées du Vieux-Port. On y aborde avec subtilité la question de l'acceptation du vaudou en tant qu'élément intrinsèque de notre culture, tout en effleurant le sujet de la maladie mentale plus précisement de la szichophrénie. On ne peut qualifier ce film d'Haïtien, il sort du lot de très loin, au plus de film ou il y a des Haitiens, des vrais qui aiment s'écouter à utiliser un accent lourd et un langage pesant, prenant plaisir à se gargariser avec les mots comme personne d'autres : vestige moins triomphal d'un passé glorieux.
Il y a un peu de tout dans cette petite merveille de L'exorciste, au plus récent Code Da Vinci en passant par Le Nom de la Rose par contre le long métrage à sa propre identité et elle est très forte : ce n'est aucunement un remake de quoi que ce soit. En fait l'auteur démontre une maîtrise de la sémiologie à faire palir d'envie le linguiste en moi, de nombreux clins d'oeils sont fait aux amateurs d'un bout à l'autre mais le coup de massue en la matière est l'automobile dans laquelle Jouldas s'en va son chemin lors de la séquence finale : en terme de symbolisme c'est dur de viser plus juste.
C'est un excellent film pour lequel Fayolle Jean a beaucoup de mérite. Qu'on aille le voir pour le côté romantique ou pour l'aspect plus mystique : c'est indéniablement un bon divertissement ! @ chaque fois que vous tapez ceci sur votre clavier : vous me glorifiez ... une boutade qui n'est pas si mal choisie considérant la méfiance de certains envers le nouveau média et tout particulièrement Facebook. Le héros est en amour par dessus la tête et son incredulité pourrait être la cause de sa perte : par contre il n'est pas le seul qui devrait faire attention à son proche entourage. Un bémol par rapport au film lui-même : des hommes des plus virils qui boivent des martinis ! L'amalgame de l'incontournable happy ending n'est pas possible, mais on peut rêver qu'un jour le respect de la différence sera bien établi.
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